lundi 3 février 2014

Chapter VI

Inch Allah, bordel et Témesta !
Cinq semaines, merde ! Cinq semaines que cette donzelle était apparue dans sa vie fangeuse. Et chaque matin, elle se rappelait à son souvenir.
Le réveil indiquait 5h30. Trop tôt pour aller bosser, trop tard pour pioncer. Quel était le con qui venait le déranger ? Cherchant la porte d'entrée, il zigzagua entre les meubles Ikea et le sofa Conforama. Un coup d'œil à la fenêtre : les condés étaient là, dans leur tire trop française, à l'espionner, à étudier le gibier pour mieux le canarder.
Il ouvrit la porte mollement et sans trop se méfier, pensant qu'un des condés était monté pour le faire chier, et ... il eut juste le temps d'entrevoir le straight-punch qu'un malabar lui administra. Kockned out au premier round.
Nuque raide, mal de crâne au point de vendre sa sœur à un mac pour avoir de la Vicodin en intraveineuse. L'orage après la nuit. Impossible de bouger. Il rêva son moment ante-mortel : une cène bien à lui réunissant le florilège de ses rencontres fantasmées : Bowie, Lynch, Céline, Gordon Brown (pourquoi ? ne lui demandez pas). Il entendit d'abord le pas grave et menaçant d'un mecton de 110 kilos, à l'aise. En ouvrant les yeux, il constata avec fierté, que ses soupçons étaient fondés. A coup sûr, il aurait taclé condés, médiums et autres Pythies à un concours de prédictions. Le problème était que la mine du sbire, enraciné face à lui, ne lui faisait pas entrevoir un avenir possible, ne serait-ce qu'à court terme.
- Alors, mec, tu payes ta tournée aux condés ?
Perturbé par cette première bouchée, Charlie montra gentiment quelques signes d'incompréhension.
- Putain d'baltringue, qu'est-ce t'es venu foutre ? Qu'est-ce tu leur as dit aux condés de mes deux ? Tu veux les sucer ? Tu veux jouer dans la cour des grands et t'as pas les moyens d'assumer ? Un conseil, mon vieux, tu nous dis tout ce que t'as balancé, ou bien j'vais t'faire hurler.
- Je... j'sais pas de quoi vous parlez ! Qui êtes-vous ? Putain !
C'était le mot de trop. Avec ce gars-là, fallait pas palabrer. Charlie prit conscience de l'ampleur du merdier dans lequel il s'était fourré, à l'instant-même où le mastard dégaina sa lame bien affûtée.
- Tu craches ou j'te saigne, p'tite frappe !
Et dire que les flics étaient en bas, qu'ils n'avaient rien vu ! ou bien avaient-ils fait exprès de ne rien voir ? peut-être allaient-ils débarquer in extremis en véritables justiciers... Là-dessus, Charlie ne se faisait pas d'idées. Il devait se sortir de cette situation foireuse. Et pour l'heure, il misa tout sur sa perspicacité, certain que sa force allait jeter l'éponge. Il feignit de reprendre ses esprits pour le dernier round.
- Ok, ok, ok. Mais montrez-moi la fille, j'veux la voir.
Sur ce, le molosse approcha la lame de ses paupières et commença à inciser la peau, délicatement. Un vrai travail d'orfèvre spécialité boucherie. Il lui tailla un bel œil gauche digne d'une reine de beauté.
La terreur laissa place à l'horreur.

4 commentaires:

  1. Les yeux de soan... la main découpée... le thriller devient trash

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  2. LE col-vert du bord de seine6 juin 2009 à 21:53

    la véritable inspiration anglaise, inconsciente sans doute, que j'ai détectée dans ce chapitre, est le so british "canarder" !

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  3. Pas mal, pas mal, le wikio maintenant .. le blogroll...

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  4. tres rechercher tres pronfons vraiment jadore continuer merci pour ce que vous fete

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